|A son retour en 63, Higelin reprend le cinéma (“Bébert et l’omnibus” d’Yves Robert) et le théâtre. Il commence à diversifier son travail et passe d’un théâtre très classique (Musset) à des créations plus expérimentales. C’est ainsi qu’il rencontre la troupe de Marc’O et se lie avec des comédiens comme Bulle Ogier ou Jean-Pierre Kalfon. Il se tourne également vers le café-théâtre, formule plus informelle, plus novatrice et souvent révélatrice de jeunes talents. Entre chanson et comédie, le café-théâtre permet à Higelin de s’épanouir sur scène. Il accompagne Georges Moustaki, chante Boris Vian aux Trois Baudets. Puis fin 64, à la Vieille Grille, il participe à des spectacles délirants (“Mélancaustique”, “Maman j’ai peur”) avec le comédien Rufus, et surtout Brigitte Fontaine, artiste fantasque et imprévisible. Entre leurs deux folies, s’installe une amitié profonde et une collaboration artistique étincelante. En 1965, l’audacieux directeur artistique et producteur Jacques Canetti, remarque le duo, et leur donne l’occasion d’enregistrer deux disques coup sur coup : “Douze chansons d’avant le déluge”, puis “Quinze chansons d’avant le déluge”, albums dans lesquels ils revisitent le répertoire de Boris Vian. Sans abandonner le théâtre et le cinéma, Higelin se tourne de plus en plus vers la chanson. Révolté et idéaliste, il se lance dans un répertoire plus politique avec Catherine Ribeiro et François Béranger. Lors des événements de mai 1968 (révolte étudiante, grève générale), il trouve une plate-forme de liberté pour renouveler son inspiration. Il refuse de répondre aux médias officiels et devient la coqueluche des étudiants. Toujours prêt à se rebeller contre les institutions et le système, il impose l’image d’un personnage épris de liberté. A cette époque, Higelin retrouve son ami Areski. Ce dernier devient le compagnon de Brigitte Fontaine, et tous trois, ils rejoignent le tout jeune label Saravah. Laboratoire musical prêt à offrir un terrain de création à des artistes de tous horizons et de toutes origines, Saravah est créé par Pierre Barouh, compositeur de la célébrissime chanson du film de Claude Lelouch, “Un Homme et une femme”. C’est en 1969 avec Areski qu’Higelin enregistre son premier album sur ce label. Il trouve là l’occasion de donner libre cours à son talent de compositeur.|15 chansons d’avant le déluge… suite et fin est une compilation de chansons de Jacques Higelin et Brigitte Fontaine paru en 1976 aux éditions Jacques Canetti.|Les chansons chantées par Jacques Higelin sont signées ou co-signées par Boris Vian. Elle sont parues à l’origine sur un E.P. (Canetti 27237) en 1964 (La Java des chaussettes à clou, Huit jours en Italie, Dans mon lit, je rêve) et un 45 tours (Canetti 48813), (L’Âme slave, L’Année à l’envers), vraisemblablement la même année.|Les chansons chantées par Brigitte Fontaine sont extraites de son album de 1965, 13 chansons décadentes et fantasmagoriques.|Contrairement au premier album, il n’y a pas de chansons enregistrées en duo ; ces chansons n’ont été réunies que parce que les inédits de Jacques Higelin n’étaient pas assez nombreux pour remplir un album complet, et que les deux artistes avaient déjà publié un album commun. Source Wikipedia |